La France, encore en retard d’une guerre ?

 

Entre le tournant stratégique que représente la volonté de certains intérêts de la City de Londres d’adopter le Glass Steagall et la résistance allemande à l’europutch du TSCG (pacte budgétaire), il serait temps que la France sorte du pétainisme financier et engage la bataille contre une industrie financière française (à commencer par  BNP, Société générale et Crédit agricole) qui a perdu la tête et qui, de facto, exerce une véritable dictature sur notre pays, le menant ainsi à sa perte.
Ci-dessous, deux brèves sur ces développements cruciaux.

1) LaRouche : changement de cap à Londres ; l’opportunité unique dans une vie.

6 juillet 2012 – 21:40

La panique provoquée par le Liborgate au Royaume-Uni a suscité, ces dernières 48 heures, de nombreux appels d’élus et d’autres membres de l’establishment britannique, dans la presse, en faveur de l’adoption de la Loi Glass Steagall. L’économiste américain Lyndon LaRouche réponds ici à ces appels.


par Lyndon LaRouche
5 juillet 2012.

Il semble bien qu’une importante faction en Angleterre ait soudainement choisi la journée d’hier [le 4 juillet] pour présenter une proposition d’urgence qui pourrait bien devenir une opération de sauvetage de dernier recours du monde trans-atlantique, actuellement au bord de l’abîme en raison de la pire crise économique de l’histoire de l’ Europe moderne.

Si cette tentative devait réussir, les mesures envisagées doivent être mises en œuvre immédiatement. J’estime qu’un changement de cap comme celui entamé hier peut être le socle nécessaire permettant de protéger la planète de la plus grande menace de l’histoire moderne. Les mesures nécessaires doivent être appliquées immédiatement, mais suivant un mode et une séquence très précis.

Il s’avère que les options disponibles dans ce moment tragique de notre histoire, ne sont pas en contradiction avec le lancement d’une véritable réforme de type Glass-Steagall, mais une telle tâche ne peut être entreprise par la grande majorité des responsables gouvernementaux et financiers au pouvoir aujourd’hui. La pensée dominante dans ces milieux et les institutions académiques qui leur sont associées ne peuvent que nous conduire à un désastre imminent et irréparable. Mes qualifications dans ce domaine sont uniques. Un système de valeurs entièrement nouveau doit être adopté : il faut suspendre la pratique du monétarisme, la remplacer par un système de valeurs physico-productives, et ceci très rapidement.

Les arguments avancés hier dans certaines sections de la presse britannique montrent qu’une issue est possible, et que certains cercles opérant depuis Londres et ailleurs sont suffisamment intelligents pour reconnaître la nature essentielle de la réforme qui doit être immédiatement mise en œuvre.

Je publie ce message ici et maintenant pour distribution rapide, mais je présenterai d’ici demain un résumé plus complet de mes propositions dans ce domaine.

 

2) Résistance allemande contre le TSCG et l’europutsch

7 juillet 2012 – 15:16

6 juillet 2012 (Nouvelle Solidarité) – Au lendemain du sommet européen de Bruxelles du 29 juin suivi du vote au Parlement allemand, diverses factions se mobilisent dans toute l’Allemagne contre le putsch européen en cours et ont saisi la Cour constitutionnelle de Karlsruhe pour faire bloquer la promulgation des deux nouvelles lois votées le 29 juin sur le TSCG (Pacte budgétaire) et le MES (Mécanisme européen de stabilité).

Huit requêtes accompagnées de demandes de référé ont été déposées auprès de la Cour constitutionnelle contre les deux lois, dont deux du parti Die Linke, deux des députés Peter Danckert (SPD) et Peter Gauweiler (CSU), une de l’alliance Mehr Demokratie, une des Electeurs libres (Freie Wähler), une du professeur Karl-Albrecht Schachtschneider (associé à trois autres professeurs anti-euro) et deux autres requêtes de citoyens non identifiés.

La Cour a annoncé qu’elle entendra les requêtes le 10 juillet, et si elle accorde les référés en attendant qu’elle juge les lois sur le fond, leur entrée en vigueur sera retardée de plusieurs semaines.

Le Président de la CSU et Ministre Président de Bavière Horst Seehofer a pour sa part prévenu dans une interview au magazine Stem le 4 juillet que le moment approche où son parti, la CSU, et lui-même ne pourront plus accepter les décisions européennes, et où la CDU se retrouvera, sans son allié historique, à court de majorité au Parlement national.

La CSU est sous pression en Bavière même, car les Freie Wähler (Electeurs libres), qui font partie de ceux qui ont saisi la Cour constitutionnelle, jouissent d’un soutien grandissant dans les régions rurales du land, qui est la base traditionnelle de la CSU.

Le 4 juillet également, l’ancien commissaire européen Günther Verheugen (membre du SPD et lui aussi de Bavière), a déclaré lors d’une émission sur Phoenix TV qu’Angela Merkel avait été trahie d’une manière tout-à-fait anormale par le Premier Ministre italien Mario Monti au sommet de Bruxelles, ainsi que par Paris.

L’expert du SPD pour les questions budgétaires Carsten Schneider a également prévenu il y a quelques jours que son parti pourrait faire échouer le vote prévu d’ici la fin du mois pour le sauvetage, à travers un plan d’aide à l’Espagne, des banques espagnoles, car tout accord en ce sens devrait selon le SPD être accompagné, comme condition préalable, d’un abandon d’une partie des dettes détenues par les autres banques européennes. Même si la position du SPD n’est que l’image miroir de ceux qui demandent à droite des cures d’austérité en retour d’un plan d’aide, tout ceci contribue à faire grandir l’opposition aux deux traités, sous l’immense pression de la population allemande en général.

Le seule question vraiment digne d’être débattue cependant est la nécessité d’un Glass-Steagall global, pour mettre fin une bonne fois pour toutes aux renflouements à répétition d’un système bancaire rongé par la spéculation.

Toute opposition valable aux deux traités (rappelons que le TSCG n’est pas encore ratifié en France) passe ainsi obligatoirement par une mobilisation tous azimuts en faveur d’un Glass-Steagall clair et net, c’est-à-dire sans entourloupe à la Volcker ou à la Vickers.

 

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